24 novembre 2006
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J'ai participé hier à Strasbourg au congrès de la Fédération Nationale de la Presse Française qui fédère 2000 titres "papier" au travers de leurs syndicats traditionnels: SPQN pour les quotidiens
nationaux, SPQR pour les régionaux etc...
Ce congrès qui ne se réunit que tous les 3 ans rassemble les dirigeants d'une profession fortement secouée par Internet (ainsi que par le développement des journaux gratuits).
L'inquiètude était palpable dans plusieurs interventions, en ces temps de baisse de la diffusion et des revenus publicitaires ... Et pourtant j'ai été surpris d'entendre davantage d'appels à la
mobilisation pour la " défense de la profession" et "l'arrêt du piratage" que d'appels à prendre toute la mesure de l'importance d'Internet et à investir massivement le réseau qui est la clé de
l'avenir de tous les médias. Les attitudes et les opinions m'ont paru très contrastées, à l'image d'une profession en crise confrontée à un changement extrèmement rapide.
Lors de la table ronde à laquelle j'ai participé j'ai bien senti que tous les medias ne sont pas à la même enseigne. L'information instantanée sur le Net remet bien davantage en cause la
mission des quotidiens que celle des magazines, qui semblent au contraire pouvoir profiter d'une ouverture supplémentaire en diffusant à leur tour sur leurs sites des flux d'information en
continu. J'ai été très interessé par les explications de Fabrice Boé Président de Prisma Presse qui a expliqué que le métier des groupes medias est d'abord de gèrer des marques et des contenus,
qui peuvent éventuellement être diffusés différemment à l'image du site Capital.fr qui publie en permanence en s'appuyant sur le mensuel.
Qu'on ne se meprenne pas je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les vieux medias sont morts, ni même que le support papier est obsolète.
Simplement la croissance de la consommation d'informations et des budgets publicitaires passe par Internet, et ce n'est pas en ayant peur des changements que les medias traditionnels tireront
leur épingle du jeu. Seuls ceux qui sauront rapidement faire de leur développement sur Internet une priorité seront bien positionnés pour bénéficier de cette croissance.
Les sites des grands quotidiens français ont certes déja une audience signicative, mais bien loin de ce celle des plus grands services Internet. Et quels sont les moyens réellement consacrés à
leur développement en regard des énormes investissements consacrés au support papier? et puis, n'oublions pas, les journaux français sont handicapés par de très anciennes lois sur les droits
d'auteur peu adaptées à la diffusion des contenus sur différents supports...comme me le rappelait le responsable d'un site de presse important à qui j'ai proposé de faire un post sur Kelblog
pour s'en expliquer.
J'ai essayé dans mon intervention de donner envie à tous ces patrons de presse d'entreprendre sur le Net. De s'appuyer sur l'immense mouvement des internautes qui blogguent, dialoguent,
commentent, produisent de l'info et des opinions. Je leur ai conseillé de distribuer résolument leurs contenus via des flux RSS finement segmentés. Le RSS est véritablement une révolution dans
la distribution de l'information, il rend les contenus accessibles à une audience bien plus large et diverse que celle des habitués de tel ou tel site media. Il permet aussi la création de
services à valeur ajoutée tels que Wikio ou Netvibes, ce qui finalement amène sur les sites éditeurs des lecteurs nouveaux et plus fréquents.
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30 août 2006
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C'est Jerome Bouteiller qui me l'apprend: son site rejoint la galaxie Clubic, jeuxvideo.fr etc...
Jerome est un journaliste entrepreneur qui a construit presque tout seul l'un des media on-line les plus utiles dans la high tech en France. Nous en avions parlé, Jerome avait besoin de s'appuyer
sur une équipe solide, si j'avais été parisien je lui aurait volontiers donné un koo de main :-)
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10 août 2006
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Il y a un an Murdoch, le media mogul, achetait Myspace (le skyblog américain en mieux évidemment) pour 580 millions de dollars. Et tout le monde de s'écrier: "quand même, ce Web 2,
quelle bulle! payer aussi cher un site sans revenu!" Depuis, l'audience de Myspace a continué à monter, le site est devenu pratiquement numéro un aux US...
Aujourd'hui il obtient un chèque de 900 millions de Google pour afficher ses lients commerciaux adwords pendant 4 ans. Croyez-moi, Google a fait son calcul, s'il paye ce montant
c'est qu'il sait que cela générera suffisamment de clics pour être rentable. En un seul deal Murdoch rembourse sa mise et bien au-dela!
Le même Murdoch, qui est l'un des plus grands patrons de presse dans le monde (News Corp), explique en parlant de l'Internet: "Pour trouver pareille révolution, vous devez remonter il y a
cinq cents ans, à l'imprimerie, la naissance des medias. La technologie est en train de détrôner rédacteurs en chefs, éditeurs, establishment, l'élite des medias. Maintenant c'est le public qui
prend le pouvoir" (in Le Point 3 aout)
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5 juillet 2006
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Keljob, le meta-moteur de recherche d'emploi, est une société que je connais bien. Lors de la création du service il y a quelques années, je leur ai apporté quelques conseils et j'ai même créé
leur ... marque! Pas compliqué me direz-vous, Keljob est un Kelkoo de l'emploi :-)
Aujourd'hui Keljob annonce sa fusion avec Cadremploi et Explorimmo au sein de ... Kelsearch!
Le nouveau groupe devient ainsi l'un des tout premiers acteurs des annonces classées en France, il est numéro 1 devant Monster pour l'emploi, et numéro deux derrière Poliris/Seloger que co-dirige
mon ami Jean-Fabrice Mathieu.
3,4 millions de visiteurs uniques, 26 millions d'euros de CA, un profitabilité en forte progression, aucun doute, c'est un groupe leader qui nait de ce Yalta entre le pure player
Internet (Keljob) et le groupe de presse Le Figaro, dont la filiale Publiprint possède Cadremploi et Explorimmo.
Publiprint possèdera 45% du nouvel ensemble, et les financiers qui sont derrière Keljob (Banexi Ventures et Crédit Agricole Private Equity) environ 35% à eux deux. Derrière cet accord on trouve
indiscutablement la patte de Serge Dassault, qui a racheté Le Figaro l'an dernier. Sa stratégie Internet est volontariste (pensons au rachat de Sport24 , un deal modeste mais tres malin) et
surtout logique, car les budgets publicataires et PA se déplacent de plus en plus sur le Net.
Il sera interessant de voir si Le Monde, qui possède 15% de Cadremploi et 1% d'Explorimmo, décide de suivre l'opération. Les petites annonces pourraient ainsi devenir un terrain de collaboration
actif entre des médias concurrents, ah la magie d'Internet...comme me le disait il y a quelques minutes Michel Dahan le boss de Banexi Ventures "en ouvrant le jeu à d’autres médias
éventuellement concurrents mais qui partageraient cette plateforme, son actionnaire de référence Dassault montre que les temps ont changé…"
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3 juillet 2006
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Yahoo a lancé ce matin sa
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J'ai reçu récemment un mail disant notamment: La profession de journaliste est fascinante et en pleine mutation. Tout le monde ne peut pas s'improviser
journaliste, mais des milliers de blogueurs savent écrire, réfléchir, croiser des informations, donner leur avis, expert ou non, sur autant de sujets. C'est cette révolution-là qui me
fascine.
Je ne saurais mieux dire.
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20 février 2006
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Ipsos vient de réaliser une interessante étude pour Yahoo! France sur la consommation d'information des jeunes de 16 à 34 ans.
Pour suivre l’actualité les jeunes français comptent de plus en plus sur Internet: 94% s'informent en regardant la télévision, suivi de 93% pour Internet, 90% pour la presse et 85% pour les
flashs radio.
Sur Internet, les jeunes internautes s’informent sur l’actualité depuis les portails d'information (65%), les sites de presse en ligne (65%) et aussi les forums (57%) et les blogs (42%). Internet
arrive en première position pour s’informer sur ses centres d’intérêts pour près des deux tiers des personnes interrogées. (63 % sur la musique, 64 % sur les nouveaux produits technologiques)
37% utilisent Internet pour compléter l'information qu'ils ont pu avoir par ailleurs. 28% considèrent qu'Internet leur permet de se forger une opinion de façon plus indépendante que les
médias classiques. Enfin, 21% des personnes interrogées estiment qu'ils accèdent sur Internet à une information "non censurée", plus "proche de la vraie vie".
La volonté d’être acteur et non spectateur de l’information
71% des 16-34 ans consultent les forums de discussion, et 60% s'y expriment.
61% consultent les blogs et 38% y postent des commentaires. 20% ont leur propre blog.
Les jeunes -et beaucoup de moins jeunes- veulent être des acteurs de l'information et pas seulement des spectateurs, des lecteurs, ou des auditeurs.
Nous entrons dans une société ou l'info devient multi-forme, multi-source, une société qui permet à chacun de devenir un media.
Notre motivation pour le projet Wikio, c'est d'apporter un outil capable de reflèter et d'alimenter ce nouvel univers.
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12 février 2006
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Le Monde 2 étant parvenu jusqu'au bord du lac, j'ai été attiré par la couverture bien ringarde sur le thème 'Internet Staline aurait adoré". Le dossier,
en effet, ne manque pas un poncif sur le thème Big brother is watching you; rien de nouveau sous le soleil, on peut choisir d'être parano ou non, c'est
comme on veut moi je ne le suis pas.
Par contre le magazine contient également une interview très interessante de Bernard Stiegler, philosophe et directeur du développement culturel de Beaubourg.
Extrait:
La grande nouveauté (d'Internet) réside dans le fait que le destinataire n'est plus seulement passif sous la sujétion des medias; il est un media lui-même, qui
crée sa propre information. Internet, en ce sens, permet d'envisager la sortie du modèle (...) dans lequel le producteur délivre quelque chose d'en haut à des individus qui se
contentent de l'absorber; et l'entrée dans un autre système, s'autoproduisant en permanence.
Le slogan de Wikio n'est autre que "le media, c'est vous", nous sommes donc en accord Bernard :-)
Cela dit, Stiegler est plutôt pessimiste sur la capacité des medias traditionnels à s'adapter au nouveau "système". Je pense au contraire que beaucoup de medias off-line auront confiance
dans leurs atouts (crédibilité, réputation, professionalisme, marque établie...) et développeront une stratégie Internet adaptée au phénomène des blogs. Par exemple Le Monde et Le Nouvel Obs permettent déja de créer un blog chez eux.
Les medias tradionnels peuvent tirer parti du web, d'une part en répondant à l'attente des lecteurs qui veulent pouvoir s'exprimer et pas seulement lire comme on lit un journal papier, et d'autre
part en référençant leurs sites le mieux possible dans tous les moteurs de recherche pour augmenter leur audience.
Nous travaillons jour et nuit pour finaliser Wikio, un moteur de recherche d'actualités capable de naviguer dans la masse des informations en provenance de tous les medias, les anciens comme les
nouveaux. Nous avons l'espoir de faire oeuvre utile pour tous: les utilisateurs, et les medias.
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8 janvier 2006
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Netizen
c'est le nom -contraction de Net Citizen, c'est pas mal trouvé- du futur magazine sur les blogs lancé par Cyril Fievet.
Cyril est le créateur de pointblog , et publie aussi son blog perso nanoblog.
Cyril, un journaliste high tech original qui a déja pas mal d' années d'expérience, est indiscutablement à la pointe de l'info sur la blogosphere -même si je ne partage pas toutes ses opinions,
par exemple son point de vue très négatif sur la licence globale qui me semble à moi la moins pire des solutions pour le téléchargement de musique.
Publier un magazine papier sur le monde des blogs peut paraître paradoxal. Mais l'ampleur du phénomène blogs, qui concerne des millions de personnes en France et ailleurs, fait que l'idée n'est
peut-être pas si folle. Il devrait y avoir des lecteurs, restera à trouver les recettes publicitaires!
Alors Cyril j'attends avec beaucoup d'intérêt le lancement de Netizen. Bon courage!
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