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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 06:26

J'ai participé cet après-midi à mon premier meeting politique depuis longtemps...la dernière fois cela devait être lors d'un meeting de François Mitterrand en ... 1981. Ca ne me rajeunit pas :-)

J'ai donc accepté de participer à la convention de l'UMP à Paris sur la société de la connaissance, pour essayer de faire passer quelques idées aux politiques, aux cotés de quelques net-entrepreneurs dont Pierre Kosciusko-Morizet (Price Minister), Loic Le Meur (Sixapart), Tariq Krim (Netvibes) et quelques autres dont François Bourdoncle (Exalead/Quaero) avec qui la discussion fut un peu vive cf ce qui suit.

Je ne sais pas si nous allons tous voter Sarko, moi en tout cas je suis prêt à défendre les mêmes idées à une réunion du PS si on m'invite...

Pour moi l'enjeu est d'abord de provoquer une prise de conscience des élites politiques et économiques: les emplois de demain se créeront dans les entreprises de demain. Plutôt que de consacrer autant d'attention et d'efforts à la conservation des entreprises du siècle passé, les politiques devraient avoir pour priorité de favoriser les activités de demain.

J'ai expliqué devant un auditoire clairsemé (un signe: l'Internet n'était pas en séance pleinière...), que précisément, le développement de la Net-économie devrait être une priorité pour le futur gouvernement de la France.

Aujourd'hui tous les leaders de l'Internet sont américains, si nous voulons que ça change il faut en faire une priorité.

Mais la, attention: si les politiques arrivent à comprendre que l'Internet c'est capital, ils risquent d'avoir recours aux recettes d'hier...il ne s'agit pas de refaire un Plan Calcul (les milliards dépensés en pure perte pour Bull sont encore en mémoire). Ni de faire un Airbus ou une Ariane de l'Internet,,, cette approche (qui est celle du projet chiraquien Quaero) ne marchera pas, car les services  Internet sont créés par des petites équipes hyper-réactives et non pas par des vieux mammouths tels que Thomson et Thales, principaux bénéficiaires des subsides publics de Quaero, avec une autre deux startups bien introduites dans les réseaux de pouvoir dont Exalead. Rappelons que tous les leaders américains ont été créés par des étudiants dans un garage!

Bref, il me semble qu'il faudrait avant tout prendre des mesures pour encourager les startups, je n'ai pas mis au point l'idée du siècle mais ce pourrait être:
- supprimer les charges sociales pour les premiers emplois créés par les startups (est-ce plus idiot que de baisser la TVA dans la restauration?)
- favoriser fiscalement l'investissement dans les startups (on favorise plutôt  jusqu'ici l'immobilier)
- inciter les grands groupes notamment de medias à se développer dans l'Internet, y compris en achetant des startups (qui ne seront donc plus condamnées à rejoindre un jour ou l'autre un groupe américain)
- avoir une fiscalité attractive pour les entreprises et les plus-values, car la concurrence fiscale en Europe est une réalité et si la France n'est pas attractive les entreprises s'installent ailleurs. (Je viens d'aller en Irlande, j'ai été impressionné de trouver un pays riche et en plein emploi, avant les mesures fiscales incitatives pour attirer les entreprises étrangères, comme Google, l'Irlande avait 20 % de chomage).

Bref, on peut imaginer pas mal de mesures à prendre pour favoriser la création et le développement de la Net-économie, et créer ainsi des dizaines de milliers d'emplois qualifiés, mais avant tout, comment faire comprendre aux politiques de tout bord que l'enjeu est important?

Pour l'instant la sphère politico-médiatique est passionnée par la découverte des blogs. C'est déja ça...

Mais quand on compare la place de l'Internet dans le débat politique en France avec celle qu'il occupe aux États-Unis nous avons encore du travail!

Sarko_1  Dernière minute: Sarko a axé son discours de clôture sur "éducation, recherche, innovation au service de l'humain" ... Citation:
"Les technologies de l'information ont créé un 6e continent dont nous n'avons absolument pas pris la mesure, par exemple la question du rôle d'un moteur de recherche comme Google"
Constat intéressant, alors est-ce que les Technologies de l'information pourront devenir une priorité nationale?

Raté, Sarko propose pour l'instant de faire une priorité des...biotechnologies!

La suite du discours a surtout été consacré à la recherche et à l'enseignement supérieur, de bonnes idées et propositions mais ce n'est pas mon sujet ici.

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commentaires

M
et la santé (surtout mentale) dans tout ça ??????<br /> ca m'inquiete
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J
Je rejoins votre point de vue dans un de mes articles (le système "Trackbacks" ne semble pas fonctionner) :<br /> http://capitalrisque.blogspot.com/2006/11/erreur-de-dbutants-dans-la-cration.html<br /> <br /> au plaisir de vous lire,<br /> John
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H
Mais pourquoi donc faire des biotechnologies une priorité ? Qu'est-ce qui guide Nicolas Sarkozy vers ce secteur ? Un rapport qu'on n'aurait pas vu passer ? Un pôle de compétitivité au lobbying particulièrement efficace ? Une recherche particulièrement active sur ce secteur ? La présence de millions d'usagers près à innover et à participer à la recherche ?... <br /> <br /> Pourquoi ce secteur plutôt que d'autres ? <br /> <br /> J'ai bien peur que la réponse demeure longtemps une énigme.
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J
Je ne saurais trop que vous conseiller de lire le livre de Christian Blanc "la Croissance ou le Chaos" qui explique très bien les moteurs de l'innovation et comment l'état doit se positionner pour aider efficacement!<br /> <br /> Pour ma part je partage la vision de François qu'il est tout fait légitime pour l'état et la CE de créer et financer des programmes de R&D tels que Quaero même si on peut effectivement avoir des craintes (au regard de notre expérience nationale: cf pole de compétitivité ...) que la bureaucratie ne vienne étouffer les bonnes idées ...<br /> mais il ne faut pas jeter le bébé avec ...<br /> <br /> L'aide en direct aux start-up me semble par contre beaucoup plus complexe et plus risqué à mettre en oeuvre (OSEO le fait en tant que banquier moins frileux : les résultats sont peu visibles.) <br /> <br /> Enfin la question de la fiscalité compétitive est bien sur une absolue nécessité mais concerne l'ensemble des entreprises de notre pays et pas simplement les start-ups technologiques...
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O
"je bosse à Dublin" Veinard, il est vrais que l'Irlande est up en ce moment...<br /> <br /> "je bosse chez Yahoo!" oops désolé yahoo c'est plutot daown non ? :-)<br /> <br /> Bon. c'était la minute sourire.
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F
@Maher, il ne s'agit pas (et de loin) de centaines de millions d'euros, et encore beaucoup moins pour une PME comme exalead (je ne sais pas si je dois mettre un smiley qui rigole ou qui pleure... donc je n'en met pas!). Je redit quand même qu'il s'agit d'un programme de R&D long terme (5 ans) avec des conditions d'évaluation très strictes (encore plus strictes d'ailleurs que celles de la Commission Européenne).<br /> <br /> @Pierre, nous sommes bien d'accord qu'un soutien aux startups est essentiel, notamment un Small Business Act à l'Européenne, qui permettrait aux jeunes sociétés de bénéficier d'une partie des commandes publiques. Disposer d'un vrai brevet européen coutant moins cher que "n" brevets nationaux et permettant de se protéger avant de se lancer aux US est également un sujet brulant.<br /> <br /> Je note toutefois que les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à devoir réagir. Dans le métier d'éditeur logiciel (qui est l'un des deux métiers d'Exalead), il est très difficile de vendre à des grands comptes français sans avoir d'abord réussi aux Etats-Unis. C'est compréhensible en terme de prise de risque ("personne n'a jamais perdu son job pour acheter IBM", dit-on souvent) mais cela a des effets pervers "macro" graves, comme le fait que la France (cela est moins vrai en Allemagne) n'a que très peu d'éditeurs ayant la taille critique, et de plus, les grands groupes et même l'Etat les mettent en compétition en permanence sur les prix ce qui conduit à des guerres fratricides et à des rachats à bon compte par les gens qui en ont les moyens (et vu la valorisation en bourse des géants américains de la technologie ou des média, les seules sociétés qui peuvent acheter des boites européennes qui marchent vraiment sont des société américaines). C'est ce que disait fort justement Pierre Kosciuski-Morizet lors du débat.<br /> <br /> A l'inverse, si les société européennes étaient plus proches des startups, elles détecteraient celles à fort potentiel de manière précoce, participeraient à leur développement, et pourraient les acheter avant qu'il ne soit trop tard.<br /> <br /> Mais nous sommes malheureusement encore très éloignés de cette pris de conscience.<br />
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P
> François merci des explications utiles que tu as données sur Quaero, je reste toutefois convaincu que ce n'est pas une bonne utilisation des deniers publics, et que seule une action volontariste de soutien aux startups peut aider à développer en France le secteur des technologies de l'information :-)
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M
@François, si les choses avaient dites clairement dès le départ, la blogosphère ne se serait pas lancée dans d'inutiles diatribes.<br /> <br /> Il faut comprendre que mettre des centaines de millions d'euros pour tenter de rattraper des visionnaires, parce qu'on se rend compte, avec un retard considérable, de l'importance d'un moteur de recherche puissant, ça énerve un peu quand l'argent peut-être bien mieux employé. <br /> D'autant plus, qu'ici, il n'y a pas d'idées novatrices qui pourraient bouleverser la recherche comme la fait Google à sa création.
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G
@francois<br /> <br /> Il y a eu une Small business act y a quelques mois obligeant les marché public à être fracturés en lots et il me semble obligeant les administration a faire appel aux pme.<br /> <br /> Avant de désirer tout et n'importe quoi, il faudrait avoir un état réel des choses (un audit, une enquete d'nu think tank genre débat2007... )
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M
Pierre,<br /> Tu as bien raison de ne pas te lancer dans la politique. Il vaut mieux être force de proposition et continuer à developper sa maîtrise dans son domaine.<br /> <br /> De plus, la politique ne se résume pas à l'économie en générale et à l'entreprise en particulier.
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C
Les suggestions sont tout à fait pertinentes. En Roumanie, l'impôt sur les bénéfices est de 16% seulement et elle sera membre de l'europe en janvier. Les salaires des informaticiens est aussi très bas (~350 Euros/mois), et en Bulgarie ils le sont encore plus. Il faut que les Français et surtout les politiciens arrêtent de prendre leur vessie pour une lanterne. <br /> <br /> Il y a un gisement énorme d'inventivité, de créativité et de compétence en France qui est totalement étouffé par la pression fiscale et les charges sociales. <br /> <br /> Quant à la frilosité des investisseurs, elle est à mon avis fonction du nombre de "success stories" en France. Kelkoo, et le livre, ont fortement contribué au dégel car les montants investis ont pas mal augmenté ces deux dernières années. Quaero risque par contre de refroidir les pieds des investisseurs et de donner à la France une image de looser à l'étranger. Merci aussi à géoportail. Est-ce ma config ou est-ce normal qu'avec firefox on ne voit rien ? <br /> <br /> Ce ne sont pas les montants investis qui font le succès d'une entreprise. Ce sont les revenus et la marge bénéficiaire. Pour Quaero on peut se demander quand ils comptent passer le point mort (break even). Cet argent des contribuables aurait été mieux placé dans des réductions fiscales ou des dispenses de charges sociales pour les investisseurs et entrepreneurs. Au lieu de tout miser sur un seul cheval, on mise sur plusieurs milliers. La probabilité d'avoir donné sa chance à un gagnant est bien plus grande. <br /> <br /> Même s'il n'y aura qu'une poignée d'entreprises qui auront un peu gagnée, cela donnera une image bien plus positive de la France et cela motivera aussi beaucoup plus des initiatives créatrices et entrepreneuriales auprès des jeunes. Le chômage, le SMIG ou le RMI ne seront plus considérés comme le destin inéluctable pour le jeune Français. Ils bosseront pour se donner le maximum d'atouts pour leurs projets. Ce serait aussi une mesure autrement plus constructive et productive que les 35h qui est non seulement rétrograde, mais aussi fortement pénalisante pour la compétitivité internationale de la France. <br /> <br /> En bonus de ce commentaire, je recommande la lecture des "essais" publiés par Paul Graham sur son site [http://paulgraham.com/articles.html] donnant de nombreux conseils pour les jeunes entrepreneurs qui venlent démarrer leur startup. C'est du pur web 1.0, mais qu'est-ce que c'est riche en informations ! Comme quoi l'habit ne fait pas le moine. C'est malheureusement en anglais. Pourtant cela mériterait d'être traduit et compilé dans un livre. Cela contribuerait à éviter aux investisseurs et entrepreneurs de perdre du temps et de l'argent sur des projets mals ficelés ou aberrants.<br /> <br /> Merci à vous, Pierre Chappaz, de saisir les occasions qui vous sont offertes pour plaider la cause des entrepreneurs Français. En France ils semblent devoir nager à contre courant.<br /> <br /> Il parait que plus de 60% des Français aimeraient ou envisagent de créer leur entreprise. Peut-on dédaigner cet électorat ? Mais surtout, peut-on se permettre de se passer de ce potentiel de création de richesse pour la France ?
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A
Bonsoir,<br /> <br /> je bosse chez Yahoo! à Dublin :)<br /> <br /> Je trouve consternant que l'argent publique aille dans une entreprise qui fait des avions... qui les fait mal et qui perd de l'argent (qui a dit comme toujours?)<br /> <br /> Pire, j'en ai marre de voir Chirac se prosterner et se prostituer devant les dirigeants chinois (véritables tyrans), faire éclairer la Tour Eiffel en rouge... pour vendre des carlings, et pour en vendre moins que ceux qui, eux, sont ferment face aux chinois (les USA, les britanniques).<br /> <br /> Je suis très bien là où je suis en ce moment et je n'ai certainement pas envie de revenir. Tiens, je vois Domique Vidal lundi prochain ! ;)
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M
Juste une petite remarque en passant sur le paragraphe irlandais...<br /> L'Irlande c'est certes un pays riche avec le plein emploi quand on lit ou regarde les articles de Capital/Liberation/autres, ou qu'on y passe quelques jours. Maintenant, passez y quelques annees, ou discutez avec des Francais qui y resident depuis plusieurs annees, et bien comme partout, tout n'est pas si rose :)<br /> Il y a une foultitude de problemes inherents a cette situation economique si prospere. Maintenant il faut bien avouer, la fiscalite , ben c'est bien sympa.<br /> <br /> Voila... le petit coup de gueule est pousse :)
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F
L'histoire de Quaero est là aussi beaucoup plus simple (désolé pour les amateurs de la théorie du complot!!) que ce que l'on dit. Le projet a été lancé politiquement comme un élément important du renouveau de la collaboration technologique franco-allemande. Le CNRS (le laboratoire LIMSI/CNRS et Jean-Luc Gauvain en particulier) a été chargé de sélectionner les bonnes technologies et les bons partenaires industriels pour (1) d'une part animer cette filière, et (2) d'autre part définir, par des applications industrielles (et non des comités d'experts), les orientations technologiques de la filière. C'est dans ce cadre que nous avons été contactés à deux titres : d'une part comme fournisseur de logiciel de moteur de recherche pour des applications industrielles (typiquement B2B) et ensuite comme "industriel leader" pour intégrer les technologies multimédia de Quaero dans le moteur web exalead.com (ce qui permet du coup de savoir QUOI demander à nos partenaires comme technologie, en fonction des besoins du marché et non des avancées scientifiques seules!).<br /> <br /> C'est donc beaucoup plus qu'un "cluster", car (aumoins pour les PME) nous travaillons dans une relation "client/fournisseur" qui est la relation la plus saine possible pour ce genre de partenariat technologique. <br /> <br /> Du coup, quand vous faites la somme des la R&D d'Exalead depuis 8 ans, de LTU Technologies depuis la même période, etc., le montant des investissements (privés) est considérable, et l'investissement incitatif public (qui est déjà présent dans de très nombreux programmes, par exemple les pôles de compétitivité) apparait très relatif. Je ne peux malheureusement contractuellement pas communiquer de chiffres, j'en suis le premier désolé :o(<br /> <br /> Voila, j'espère que ces quelques explications permettront de calmer les passions que ce projet a pu susciter...
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O
Francois : Vous dites :<br /> "N'étant pas démarré, il n'est pas financé (et d'ailleurs, s'il doit l'être, il le sera nettement moins que ce que l'on peut lire dans la presse!)"<br /> <br /> Trés bien, mais alors pour justement evité les "erreurs" faites dans la presse et les blogs, pourquoi ne pas jouer la clarté et donner une fourchette du cout de financement de se projet ?
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T
@François<br /> <br /> Est ce qu'on peut dire que Quaero est un cluster francoallemand (ou un pôle de compétitivité) virtuel ?
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M
J'espère qu'avec les précisions de François on va mettre un point final à la polémique sur le sujet de Quaero.<br /> <br /> @François, pourrais-tu préciser comment tu as été approché pour ce projet? Ainsi, si ce n'est pas toi qui a fait du lobbying pour obtenir le financement, il ne te sera plus reproché quoi que ce soit, mais au gouvernement.
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F
Pierre (et au passage Loic!) , <br /> <br /> J'ai été en effet un peu vif hier ... Mes mots ont pu dépasser ma pensée, car le sujet me tient à coeur et je voudrais repréciser ici (d'une manière un peu moins polémique qu'hier) que: (1) Quaero N'EST PAS le "moteur de recherche européen, futur concurrent de Google, etc . " que les journaux ont pu annoncer. Que (2) Quaero n'est pas Exalead, Exalead n'est pas Quaero et surtout que (3) Quaero est en réalité un programme de recherche qui n'a d'ailleurs pas encore été avalisé par la Commission Européenne. N'étant pas démarré, il n'est pas financé (et d'ailleurs, s'il doit l'être, il le sera nettement moins que ce que l'on peut lire dans la presse!) et tu conviendras qu'il est donc un peu facile de juger qu'il n'a pour l'instant donné aucun résultat (d'ou mon "empressement" à vous expliquer...).<br /> <br /> Il se trouve qu'Exalead (dont le financement est 100% privé) intervient dans une optique de R&D sur un ou deux des projets du "programme" Quaero (ainsi d'ailleurs que dans 3 programmes de recherches de la commission Européenne avec d'autres société comme FAST, par exemple) , dans le but de compléter certaines des fonctionnalités de son moteur, comme la recherche multimedia. Cependant, Exalead existe et propose son moteur de recherche grand public totalement indépendamment du programme de R&D Quaero (après 8 ans de R&D financés pour partie par la technologie LiveTopics que j'ai vendue à AltaVista il y a près de 10 ans, puis par un fonds d'investissement, et enfin par les ventes de nos logiciels d'entreprise), et en ce sens Exalead est plus cousin des plus belles web apps francaises actuelles, comme Netvibes, Dailymotion ou Wikio, que d'Airbus ou d'Ariane ! D'ailleurs, mardi prochain sera lancé le nouvel Exalead !<br /> <br /> Sur l'opportunité pour les gouvernements de faire de l'Internet, qui est un nouveau media, un sujet central de leur politique, nous nous retrouvons entièrement. C'est d'ailleurs pour cela que Quaero, qui est plus une "filière technologique" dans le secteur de la recherche multimédia qu'un "projet industriel" du genre Ariane ou Airbus, me semble être du ressort des gouvernements dans le cadre de leurs actions "incitatives". Mais je conçoit parfaitement que l'on puisse défendre une vision plus libérale du financement de l'innovation (qui, j'en convient aisément, a beaucoup moins de pesanteurs (soupirs...:o) )
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C
Je rebondis le commentaire de Pierre quant à ce que les entités administratives fassent travailler les petites entreprises. J'avoue qu'au début, cette idée me paraissait protectioniste à mort, mais effectivement lorsque la bulle a éclaté aux US, qui a fait que tout n'était pas mort ? l'Etat, l'armée n'ont pas donné des subventions pour aider les entreprises, mais se sont équipées avec du matériel et du savoir faire US, ils ont acheté et ont participé à la survie de la nouvelle économie américaine...Et en France, pour choisir un portail interne aux Renseignements Généraux, quelle est la nationalité du gagnant ? ... allez quelques secondes de réflexion.... et bien, Israëlienne... Et oui, en plus de ne pas savoir aider les entreprises françaises pour des produits non-stratégiques, l'Etat opte pour un produit étranger (je n'émets pas d'opinion sur Israël)lorsqu'il s'agit d'un enjeu national.... et oui, on est sur la même planète, mais pas dans le même monde...
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J
Pierre<br /> <br /> très bon "report". J'avais commis il y a quelques mois un "post" lors de la création de l'AII qui allait dans le même sens. cf http://jdch.blogspot.com/2006/05/la-france-est-innovante-mazeltov.html ... Nous sommes toujours dans la phase pédagogique...
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