Je n'en crois pas mes oreilles.
15h30 aujourd'hui, BFM, le grand débat de Nicolas Dauze consacré à la loi Hadopi anti-téléchargement.
Ce mec (Nicolas Dauze) a osé faire une demie-heure d'émission sur la loi qualifiée de monstreuse par l'UFC-Que Choisir sans même l'ombre d'une critique, ni de sa part, ni de ses invités soigneusement choisis, ni des "messages d'auditeurs" scandaleusement filtrés. Aucun auditeur n'a rien trouvé à redire à la loi, vous ne trouvez pas ça incroyable, tout de même ???
Pour les invités, c'était plié d'avance, puisqu'on avait affaire à deux vendeurs de musique (un représentant de Nomajormuzik et un de Starzik - je crois que c'était Jérôme Giachino - qui a tout de même signalé qu'il n'approuvait la loi qu'à condition qu'il y ait une généralisation des services de distribution payants sans DRM, ce qui est loin d'être une réalité).
Ce qui était l'objet du courroux de Nicolas Dauze, ce n'est pas le risque que soit accusées à tort des personnes dont l’adresse IP aura été usurpée par un tiers, ou la sanction automatique par une autorité adminsitrative (= coupure d'Internet) sans aucune possiblité de se défendre , non, il n'a rien dit de tout cela Dauze, pas plus que ses invités.
Ce que Dauze voulait dénoncer, et on sentait qu'il exultait à la pensée qu'on allait enfin remettre de l'ordre dans tout ça, ce qu'il voulait dénoncer donc, c'est en fait Internet, cette "zone de non-droit". Et tous ces gens qui "ne se rendent pas compte", ma pauvre dame, pensez à tous ces pauvres artistes dans la misère à cause de tous ces voleurs qui téléchargent.
Quand on me dit que la différence entre les bloggeurs et les journalistes, c'est que les journalistes sont des gens sérieux, je me marre.