Le Blackberry, vous diront ses utilisateurs dont je fais partie, est à l'e-mail mobile ce que l'Ipod est à la musique: le must. Je suis d'ailleurs en train de publier ce post sur mon Blackberry depuis le Brésil où je me trouve pour quelques jours.
Le Blackberry est fabriqué par une société canadienne, Research in Motion. Cette société avait de gros soucis avec une société américaine appelée NTP qui depuis 4 ans menait une procèdure visant à faire respecter certains brevets en sa possession concernant l'email mobile. L'Office américain des brevets avait beau rendre des avis favorables au Canadien, encore tout récemment, la procédure risquait de mener à la fermeture du service Blackberry sur le marché américian (3,2 millions d'utilisateurs). La législation américiane concernant les brevets logiciels est sans équivalent, archi-protectrice et...archi-critiquée. Et la justice de son côté entendait poursuivre la procédure sans tenir compte des avis récents de l'Ofiice des brevets estimant que les brevets de NTP n'était pas fondés. Bref, un imbroglio judiciaire à l'américaine digne des meilleures séries TV...il me faudrait 10 posts pour vous raconter les détails de l'histoire!
Aujourd'hui Research in Motion a préféré signer un accord avec NTP comportant le paiement de la somme de 612 millions de dollars, afin d'arrêter la folle procédure. C'est très cher payé pour des "brevets" qui seront probablement invalidés définitivement par l'Office dans un an ou deux (eh oui cela prend du temps ces choses-là). Et pas de récupération possible de l'argent indûment payé dans ce cas...
En tant qu'aficionado de Blackberry je suis content que la menace de fermeture soit éliminée et que le Blackberry puisse maintenant poursuivre sa belle carrière sans nuages.
Je ne peux pas néammoins m'empêcher de me demander: si Research in Motion était une société US, l'aurait-on traitée comme cela?
PS: + 16% pour l'action Research in Motion aujourd'hui à l'annonce de l'accord.